X-trem zombie hunter: Cerkaire

C’était une journée de merde comme y’en a beaucoup en cette saison. Une journée où il pleut avec ce vent à la con qui par rafale vous apporte juste se qu’il faut pour vous filer la chair de poule. Ca aurai pu être une journée de merde ordinaire pour moi, mais celle là était vraiment foireuse. Je trainais sur l’avenue principale, le visage grave, en chemise sous cette putain de flotte. Avec toutes ces conneries je risque d’attraper la crève bordel.
Ha oui, je ne vous ai pas dit. Je m’appel Jean et là ma femme viens de me quitter. J’avais le bourdon alors j’ai tabassé mon connard de patron. Il le méritait cet enfoiré.
Bon, ce qui est fait est fait. Mais là, à vrai dire, je sais plus où tout ça va me conduire.

C’est sous les lumières chatoyantes de l’écran géant qu’ils ont installé sur l’avenue que j’ai trouvé ce qu’il me fallait.
D’habitude ce genre de conneries me donne envie de vomir. Tous ces connards lobotomisés par cette stupide télé géante qui te rabâche à longueur de journée des conneries de pubs.
A ce moment là j’imaginais pas que c’est de là que viendrait mon salut. C’est marrant quand j’y repense.
Je me suis arrêté devant, anonyme parmi les anonymes à mater les mérites de la dernière lessive qui est miraculeusement mieux que celle d’avant, qui lave mieux ; à ce demander si celle d’avant c’était pas justement de l’arnaque vu qu’elle ne lavait pas si bien que ca. Et puis merde on s’en fou.
Et puis ché pas ce qui c’est passé. Y’a eu cette fille. Une blonde pulpeuse qui s’emblait s’adresser à moi. Sur l’écran géant elle faisait des dizaines de mètres de haut, et moi j’était tout petit, à sa merci ; j’étais son joué et ses paroles m'enveloppaient. Elle me parlait à moi seul, j’en étais persuadé.
Non j’avais pas peur de mourir, j’en aurai presque envie même.
Non j’ai peur de rien, au point où j’en suis.
Ouai chui un dur. Elle aime les dures…
Ouai j’ai envie d’être célèbre et de gagner plein de pognon
Oui, j’ai envie de te rejoindre….

Xtrem zombie Hunter

Putain, ce jour là je sais pas ce qui m’a pris, mais comme porté par un courant d’air chaud j’y suis allé et j'ai signé. La fille de l’accueil était loin de ressembler à la blonde de l’écran géant. C’était une petite grosse à lunette avec une petite voix pincée de secrétaire raté qui se fait chier dans la vie.
- Votre nom ?
- Balsèque, Jean Balsèque
- Age ?
- 39 ans
- Taille ?
- 1m78
- Poids ?
- 72kilos à peu prêt
- Voici le formulaire d’inscription. Remplissez-le et ramenez-le nous avec les documents demandés, au suivant.

Trois semaines plus tard, alors que j’étais tranquillement en train de cuver mon whisky le téléphone a sonné. C’était un homme à la voix rauque. J’ai pas bien tout pigé ce qu’il me racontait, mais une voiture allait venir me prendre.

Des lumières, des caméras, des applaudissements….. du bruit, beaucoup de bruit, un mec qui vient te sérer la main, des armes à feu, des félicitations, des flashs, du bruit, un avion et là le silence.
J’étais attaché à un putain de parachute. Y’en avait trois autres autour de moi. En dessous les lumières d’une ville qui se rapprochaient assez vite.
Là je pouvais distinguer les toits, des bagnoles retournées, plein de merdié. C’est pas beau à voir.
Ca y est je vais atterrir, enfin si on considère que s’étaler comme une merde c’est atterrir.

Chui dedans, pour l’instant je vois rien, mais je commence à réaliser.
Putain qu’est ce qui m’a pris.
Et là, un peut comme ce qu’on raconte ; vous savez, le coup de votre vie qui défile devant vos yeux en une seconde. Et bien là c’était un peu pareil. Du début jusqu'à ma femme et son connard de clébard, mon patron cet enfoiré, et la blonde de l’écran si belle.
Ca y est, maintenant je sais ce que je fais là.

Il prit son fusil dans la main droite, se relevât. Autour de lui ce qui n’était que des bruits se dévoila très clairement dans toute son horreur.

alors la bravo, l'historique de ton persos est vraiment interessant.
maintenant la barre est vraiment placée très haut pour ceux qui voudrons faire comme toi.

Je me retrouvais là, planté au milieu de la rue, à coté de moi y’avait une sorte de quai. A gauche, une voiture retournée et une petite fille qui venait d’enlever son parachute.
Une petite fille, quelle idée. Dans cet enfer je dois divaguer. Pourtant elle me regarde et semble me faire des signes.
Putain je comprends rien.
J’aurai peut être du écouter le briefing de la production tout à l’heure.

A droite, sur le toit du quai j’en vois un. Impossible de dire à quoi il ressemble. En fait ca ressemble à rien ce truc. C’est humanoïde mais sur quatre pattes, au ras du sol, et ce me regarde. Je peux voir ses yeux. Un regard que j’ai déjà vu. Un regard qui dit clairement que le chasseur c’est pas moi.

Le cerveau humain est une machine surprenante. Même quand votre esprit est complètement ailleurs, il continu d’enregistrer les informations de manière inconsciente.

En moi je sens des flopés d’endorphines se diffuser partout dans mon corps. Je suis prêt.
Bizarrement j’ai l’impression de savoir exactement quoi faire.
Rallier les points où se trouve des jerricanes d’essence, les amener au bateau, me tirer et toucher ma récompense.
Le jerricane le plus proche se trouve à environs 80m de moi au nord-est.
Tiens ca doit être là-bas sur le toit du drugstore.
Y’a deux autres créatures sur la route, elles se rapprochent. Celle de gauche on dirait que c’était un mécanicien un jour à en juger sa salopette bleu couverte de cambouis. L’autre ressemble à n’importe qui. Enfin n’importe qui, à condition d'avoir d’abord enlevé un bras et une partie de l’abdomen.
Bon, j’ai un fusil, j’enlève le cran de sécurité. Je vais essayer de me faire les deux sur la route.
Click
Putain c’est quoi ce bordel. Merde !

Plan B je prends la batte de cricket m’élance. Deux coup avec toute la puissance que ces années de salle de muscu m’ont permit d’avoir. Les deux zombies s’écroulent, il semblerait qu’ils est leur compte.

Au loin j’entends les Hurleurs. Saloperies ils vont en rameuter d’autres.
Derrière moi je vois la petite fille, qui en plus de sa peluche de lapin porte une batte. Elle frappe des zombies à la volé et sûr son visage juvénile on voit apparaître un sourire de plaisir sadique qui fait froid dans le dos.

Soudain un choc, je me retrouve au sol.
Le Runneur de tout à l’heure m’a chargé. J’en aurai vite fini avec lui.

Bon, je fonce. Heureusement les créatures son lente et j’arrive au drugstore. Pas le temps de faire le tour je grimpe à la gouttière.
Et merde, qu’est ce qu’il fout là lui ???
Sur le toit un zombie s’approche, le visage vide et aussi inexpressif qu’une vielle dont le lifting aurait pété.
Allé va rejoindre tes copains en bas. Un bon coup le fait tomber du toit, il s'écrase au sol en prenant une forme bizarre. Je pensait pas qu'un etre humain pouvait etre aussi souple.

Je le vois, le jerricane. C’était trop facile.
Bien sur, faut que je sois le seul connard qui tombe sur le seul putain de jerricane vide.
La rage monte en moi et je le balance.
La colère nous fait parfois faire des choses un peu conne j’avoue. Un Runneur m’a repéré a cause du jerricane, dans une fraction de seconde il sera sur moi.
Derrière moi un bruit, merde un autre, celui la je l’est pas vu venir et maintenant il me prennent en tenaille.

C’est toujours des petites choses à la con qui peuvent parfois vous sauver la vie.
J’avais un pote y’a quelques années qui jouait au baseball. Une fois il m’avait initié à l’art de la batte. J’en avait rien à foutre, mais je l’aimai bien Walter alors j’ai joué le jeu.
Jamais j’aurai cru que je mettrai ses conceils en pratique dans une situation de vie et de mort.
Bien placer ses jambes, légèrement les fléchir, la main gauche sur la droite, bien sentir le bois, la batte sur le cou, le coude relever.
Attendre
Encore
Encore un peu plus prêt
Maintenant !

Home run comme on dit ; la tête du Runneur partit à une 30ene de mètre et rebondît sur un lampadaire avant de percuter le sol avec un bruit surprenant.
Pas le temps d’apprécier le spectacle, pivot du corps dans l’autre sens et advienne que pourra; je sais qu’il y’en à un autre derrière moi mais ou ?
Je rencontre une surface molle. Et de deux !
Devant moi deux jambes se tiennent debout sans tronc. J’ai envie de rire.
Bon, faut faire le point.
La petite fille est toujours dans sa frénésie destructrice. Je sais pas se qui est le plus flippant, la fillette ou les zombies.
Des coups de feu. Tient au loin y’a une fille plutôt bien foutue qui tire sur des zombies.
Elle est acculée au mur, on dirait qu’elle est bloquée. Tant pis pour elle, c’est pas mon problème.
Un peu plus à gauche, y’en a une autre qui court et se démène contre une horde de créature.
Elle a du mal à s’en sortir, il l’a poursuive de prés.

Avec une certaine désinvolture pour le spectacle qui était devant ses yeux il se retournât et scrutât le reste du toit.

Tient, une valise. La chance tourne c’est une mallette surprise déposé par la production.
Et merde en v’là un autre.
Aller, la méthode Walter. Boom.
Trop fragile c’est zombies.
Bon voyons voir ce qu’il y a dedans. Des munitions; Je vais pouvoir casser du zombie du toit.
Tient un joli Runner. J’aligne…. Click
Putain de bordel de merde.
Je comprends rien, ca marche comment ce fusil.
C’est la que je regrette de jamais avoir accompagné mon père a la chasse. C’est pas grave il me reste la batte.

Tout d’un coup les lumières de la ville se coupèrent ensemble. Plus rien.
S’en suivit quatre hélicoptères, des projecteurs. Quatre type habillés comme robocop se ruent sur moi, m’harnachent et m’emmènent dans l’hélico.
L’un d’eux me hurle un truc. D’âpres ce que j’en est compris y’a eu une grosse panne générale et la production arrête le jeu.
Merde, je commençais tout juste à m’amuser.

En bas les hélicos rapatriaient les autres candidates dont une semblait sacrément mal en point.
Chui fatigué d’un coup.

Dans l’hélico qui filait au travers la nuit, Jean dormait paisiblement dans l’hélico en serrant très fort sa batte, un sourire large sur son visage, un sourire avec une pointe de folie.

merci pour ce resumé, excellent.
a bientôt pour une partie complete ?